Olympiques

Les médias sont tout de même forts. Ils ont passé un pacte avec la météo, pour nous obliger à rester devant notre poste de télé afin de regarder les jeux olympiques se dérouler. Je me surprends donc à vibrer devant une lutte gréco-romaine, alors que jusqu’à aujourd’hui cela ne m’intéressait pas du tout, je pensais que depuis la fin de l’antiquité cela n’existait plus, mais si, il y a de très beaux jeunes hommes qui pratiquent, je n’ai pas encore bien compris pourquoi ils se mettaient à quatre pattes devant l’adversaire, je pensais que l’on se prosternait devant le vainqueur après, mais pas avant . C’est comme ça ! J’ai aussi regardé avec avidité les judokas et les judokates, nos plus grandes chances de médailles, mais nenni.. Nous ne nous doutions donc pas qu’il y avait plus fort que nous. Par contre, j’ai soutenu à fond le kimono bleu jusqu’à la fin, je ne savais pas que c’était l’Italien qui le portait, pour moi le bleu est lié à la France, le Français perdait et je ne le savais pas…Bon, l’Italie c’est l’Europe, petite consolation.

J’ai aussi versé une larme devant le désarroi de notre grande Laure, elle nous a beaucoup donné, mais voilà, c’est une amoureuse avant tout, et se retrouver en face de tous ses anciens et avec le nouveau, pas facile de gérer. Elle a raison, on n’a pas tous les jours 20 ans, elle nageait pas dans le bonheur, c’était évident, mais ce n’est pas grave, elle trouvera bien un petit endroit sur sa peau ou sur un ongle pour graver le prénom du prochain, sur la plante de pieds, c’est l’endroit le moins regardé et le moins vu. Ah ! Les amoureuses. Elles sont souvent mortes de phtisie et pas de crises cardiaques, alors nage encore très vite Laure, tu peux.

La gymnastique, mais comment font-elles ? Elles sautent, se retournent, rebondissent, et tout cela avec le sourire. Moi, pour faire mes vitres et monter sur mon escabeau, je grimace et regarde à deux fois avant de sauter. C’est injuste, il y a le temps qui a passé, mais je ne me souviens pas qu’à l'âge de 15 ans je faisais de tels sauts, l’élastique du saut à hauteur avait toujours tendance à rebondir sur mon postérieur, la corde lisse était lisse, impossible de me hisser, il me fallait une corde à nœuds. Nous ne sommes pas tous égaux devant les difficultés du sport.

Janie Longo. Là, les sentiments sont mêlés, 50 ans en octobre, elle dispute ses 7éme jeux olympiques, plus de 1000 trophées, je n’ai pas autant de coupes de scrabble sur mes étagères, heureusement. Avait-t-elle une chance de gagner ? Mais elle a le mérite de ne pas se faire lifter pour paraître plus jeune.

Il y a eu le fleuret, l’épée, là encore, j’ai regardé sans comprendre vraiment, d’accord j’ai bien compris que lorsque c’était rouge c’était touche, et vert il marquait, mais toutes les subtilités de l’art, non. Et puis, ce masque me gêne, on ne voit pas les regards, et le regard parle tellement.

La semaine prochaine nous regarderons l’athlétisme, si la météo le permet !!

Là je suis meilleure, je courais très vite, j’allais taper vitre puisque la pluie tape contre les carreaux encore et encore, et si vous aimez le ciel à la Vermeer avec ses gros nuages cotonneux, gris ou menaçants, vous êtes gâtés. Maigre consolation, il pleut aussi en Chine. Je me fais un sang d’encre, fera t-il beau pour le relais quatre fois cent mètres ? Mais il faut reconnaître, qu’il vaut mieux regarder le sport à la télé, plutôt que de rester devant son ordi à chatter avec une personne que vous ne connaissez pas, ce n’est pas la vraie vie, vous sortez de la vie, alors qu’un bon canapé, un cornet de glace à la vanille et la voix de Nelson.. Vous ne pouvez pas savoir. Marie-Claire.